Renforcer le pouvoir d'agir des habitants

Texte d’introduction
La participation des habitants constitue l’originalité politique des Régies de Quartier et de Territoire par rapport aux dispositifs classiques d'insertion par l’activité économique.
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rencontre compostage

Les configurations sont multiples, mais la recherche de l’implication des habitants est centrale. Aussi, la coopération de différentes parties prenantes (habitants, élus de la collectivité, représentants des bailleurs...) cherche à favoriser et à construire des modes de co-gestion du local.

 

A l'origine : la figure de l’habitant salarié engagé

A la fin des années 70, les habitants du quartier de l’Alma-Gare à Roubaix se mobilisent pour formuler un projet alternatif à celui de rénovation urbaine en cours. Ils ont l’idée de suggérer un nouveau mode de gestion urbaine pour leur quartier et c’est ainsi que naît la première Régie de Quartier en 1980. Les habitants prennent en charge l’entretien et la maintenance de leur quartier et créent les services appropriés pour améliorer le fonctionnement. Des fonctions peu valorisantes pour les salariés (nettoyer, supporter le contact avec la saleté) sont revalorisées, transcendées par le sens du projet des Régies (améliorer le cadre de vie, recréer du lien social, sortir de la relégation des quartiers).

La participation des habitants aux tâches de nettoyage et de maintenance quotidienne offrent le double avantage d’une qualité de travail plus soignée et d’un plus grand respect de ce travail par les autres habitants, d’où une plus grande propreté et une diminution des dégradations qui améliorent très sensiblement le climat social et l’image du quartier. C’est ainsi que voit le jour la figure de l’habitant salarié engagé sur son lieu de travail qui est également son lieu de vie.

Voir la vidéo sur la participation des habitants à Roubaix 1979

capture d'écran vidéo Alma Gare

 

 

Contribuer à l’épanouissement et à l’autonomisation des habitants

Ancrées dans la réalité sociale de leurs territoires, les Régies développent des relations de proximité avec les habitants. Ces derniers peuvent rencontrer un certain nombre de difficultés : barrière de la langue, faible mobilité, difficultés liées à la famille ou au logement, à la santé physique ou psychique, à l’accès aux droits ; accès limité aux loisirs et à la culture, freins liés à la précarité financière, alimentaire ou énergétique, difficultés d’insertion professionnelle, isolement social… Les Régies sont très concrètement confrontées, dans leurs pratiques professionnelles, à un ensemble de    fragilités qui impactent quotidiennement la vie des habitants, et qui viennent directement influencer la manière dont elles choisissent d’y répondre.

Agissant au coeur du lien civil ordinaire, les Régies jouent un rôle de facilitateur et de catalyseur pour amener les personnes à s’inscrire dans une trajectoire ascendante et à devenir actrices de leurs parcours de vie.



En accordant du crédit aux habitants qui n’ont pas toujours l’habitude de fréquenter des espaces de concertation ni d’exprimer leurs besoins, les Régies osent accueillir la contradiction et les divergences  pour encourager l’émergence d’initiatives locales. Les Régies s’appuient sur l’intelligence collective et redonnent le pouvoir aux forces-vives des territoires, contribuant ainsi à impulser des formes de résilience sociale.

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